LYAUTEY
Editions André Sauret, 1972.
Volumes reliés plein cuir basane bleu, titre et caissons dorés, tranche sup. dorée, sous emboitage cartonné.
3ème titre de la collection "Grand prix des douze oeuvres historiques capitales", ouvrages tirés à 2500 exemplaires sur velin d'Arche filigrané (numérotés au dernier tome de la collection).
Exemplaire n° 918
(figurant au 19ème tome de la collection à savoir Histoire de Vichy de Aron tome second)
Ouvrage de 260 pages, portrait du Maréchal LYAUTEY en frontispice, nombreuses planches hors texte en noir et blanc ou en couleurs. Préface de Jacques de Lacretelle.
SUR L'AUTEUR
André Maurois, de son nom d'origine Émile Salomon Wilhelm Herzog, né le 26 juillet 1885 à Elbeuf et mort le 9 octobre 1967 à Neuilly-sur-Seine, est un romancier, biographe, conteur et essayiste français.
Issu d'une riche famille d'industriels juifs alsaciens, Maurois a pour professeur au lycée de Rouen le philosophe Alain, à qui il sera redevable de son orientation esthétique. Il préfère en effet une carrière littéraire à la direction de l'usine familiale et s'illustre d'abord par des romans qui lui gagnent un public féminin : Climats, Les Roses de septembre. Il obtient un Prix d'Honneur au Concours général et passe sa licence de lettres. Ayant fait son service militaire, il va pendant une dizaine d'années s'occuper de l'entreprise paternelle.
C'est à Genève en 1909, qu'il rencontre celle qui allait devenir sa première épouse, Jane-Wanda de Szymkiewicz (Jeanine) (1892-1923). Il en était fou amoureux et toute sa vie la recherchera à travers les autres femmes. Fille d'un comte polonais, cette superbe jeune fille de 17 ans à la chevelure blonde, volage comme sa mère, capricieuse, dépensière, lui donnera trois enfants dont deux garçons (qui ne seraient pas de lui) et une fille, Michelle. Cette dernière sera elle-même écrivain et publiera, entre autres, une émouvante trilogie basée sur une multitude de courriers familiaux (« L'encre dans le sang » - « Les cendres brûlantes » et « Déchirez cette lettre ») qui retrace l'histoire du couple Caillavet et de leur fille Simone. Neurasthénique, elle décèdera âgée de 31 ans à la suite d'une fausse couche.
Interprète militaire et officier de liaison pendant la Première Guerre mondiale, Maurois écrit en 1918 Les Silences du colonel Bramble, qui connaîtra un vif succès, tant en France que dans les pays anglo-saxons, et qui sera suivi des Discours du docteur O'Grady. Les événements de cette guerre lui fournissent son pseudonyme « Maurois », nom d'un village du Nord de la France.
Après la guerre, il a fait partie de la rédaction du journal des Croix-de-feu, Le Flambeau.
A Paris en 1924 il fait la connaissance de Simone de Caillavet, qui deviendra sa seconde épouse. Cette jeune femme est la petite fille de Léontine Lippmann, épouse de Arman de Caillavet, égérie et maîtresse d'Anatole France et la fille de Gaston Arman de Caillavet, auteur de pièces à succès et de Jeanne Pouquet. Elle lui sera entièrement dévouée, étant à la fois son infirmière, sa mère, sa sur, sa maîtresse, sa secrétaire, classant son uvre. Grande brune snob, elle est anorexique. Elle ira même jusqu'à inviter à Paris l'ancienne maîtresse d'André pour lui prouver que celle-ci n'a plus aucun charme pour lui et fera rendre à cette dernière qui les vendra les 54 lettres et les 11 poèmes enflammés de son mari. Elle écrira également deux ouvrages, dont Fleurs latines que préfacera son époux.
Mais c'est dans ses biographies que l'écrivain excelle : il les consacre, avec une fraternité inspirée, à des écrivains comme Shelley, Victor Hugo, George Sand ou Balzac, mais aussi à des personnages politiques comme Disraeli et le général Lyautey, ou scientifiques comme Alexander Fleming .
Revendiquant une « plume d'instituteur », il est également très apprécié dans le monde anglo-saxon pour ses Histoires d'Angleterre et des États-Unis. Il a en outre écrit une Histoire de France fort complète, mais non dépourvue de prise de position, et par laquelle il cherche à sensibiliser son lecteur au destin unique de la France.
Il écrit également pour la jeunesse, avec Le Pays des trente-six mille volontés ou Patapoufs et Filifers, fable prophétique évoquant l'absurdité de la constitution des groupes humains autour de simples critères physiques (ici, la minceur et l'obésité). Le jeune illustrateur de ce dernier album, Jean Bruller, deviendra plus tard l'écrivain Vercors.
Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages de science-fiction comme Le Chapitre suivant ou Le Peseur d'âmes. Grâce aux relations de son épouse, le Maréchal Pétain soutiendra sa candidature à l'Académie française ; il y est élu le 23 juin 1938, au fauteuil 26 qu'occupait René Doumic.
Exilé aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, il admire Churchill et se méfie de Pétain. D'après Pierre Assouline, dans son ouvrage Gaston Gallimard, Maurois serait demeuré pendant la guerre actionnaire des éditions Bernard Grasset.
C'est en 1947 au cours d'un voyage de conférences en Amérique du Sud, sans son épouse, qu'il est frappé par le démon de midi et s'enflamme à Lima pour une belle jeunesse péruvienne de 30 ans, blonde voluptueuse aux yeux d'émeraude, qui lui sert de traductrice et qui est aussi son admiratrice ; elle répond au doux nom de María de los Dolores Checa García y Rivera, il la rebaptise Marita. La belle lui rappelle sa Polonaise trop tôt disparue. La liaison durera 20 jours et sera agrémentée de 54 lettres et 11 poèmes que la belle devra restituer à la légitime neuf ans plus tard, en 1956.
Il s'éteint à Neuilly-sur-Seine le 9 octobre 1967 à l'âge de 82 ans.
SUR LYAUTEY
Né à Nancy, le 17 novembre 1854.
Comme nombre de ses ancêtres, Hubert Lyautey se destina très tôt à la carrière militaire et entra à Saint-Cyr en 1873. Après avoir poursuivi sa formation à l'école de guerre, il fut envoyé en Algérie où il demeura deux ans comme officier de cavalerie. Rentré en Europe, Lyautey rendit visite dans son exil au comte de Chambord, pour lui témoigner son dévouement. Mais, devant la division et la faiblesse des royalistes, ce légitimiste de cur devait cependant se rallier, par raison, à la République.
En 1894, Hubert Lyautey, qui était appelé à accomplir l'essentiel de sa carrière hors de la métropole, quitta de nouveau la France pour le Tonkin d'abord, puis pour Madagascar, en 1897, où il partit avec Gallieni. Devenu colonel, en 1900, Lyautey parvint à pacifier la région et à en favoriser le développement économique.
En 1903, il fut appelé par le gouverneur général Jonnart, en Algérie. uvrant avec efficacité pour le maintien de la paix, il y reçut ses étoiles de général. En 1912 enfin, celui qu'on allait surnommer Lyautey l'Africain devenait le premier résident général de France au Maroc. Il donna là toute la mesure de son génie de stratège et de grand administrateur. Ayant pris rapidement une connaissance parfaite de la région, du terrain et des murs comme des tribus, il fut soucieux de respecter la religion islamique dont il s'instruisit, et de respecter aussi la personne du sultan, Commandeur des croyants. Il sut s'attirer la confiance des élites locales, prenant dans son sens exact le terme de protectorat. Il sut pacifier et il sut bâtir, créant notamment avec Casablanca les premières structures du Maroc moderne.
Pendant la première guerre mondiale, il quitta temporairement ses fonctions pour devenir, entre décembre 1916 et mars 1917, ministre de la Guerre dans le cabinet Briand. Après avoir regagné le Maroc, il fut fait, en 1921, maréchal de France. Mais l'hostilité du cartel des gauches lui ôta, durant le gouvernement Painlevé, le commandement des troupes engagées contre la rébellion d'Abd-el-Krim pour les confier à Pétain, ce qui le conduisit à donner sa démission et à rentrer définitivement en France, en 1925. Il y remplit, avant de mourir, une dernière mission : l'organisation de l'Exposition coloniale de 1931.
Caractère exceptionnel, doué d'une remarquable intelligence dans l'action, Hubert Lyautey consacra quelques ouvrages au métier militaire. L'essai qu'il publia en 1891 dans La Revue des deux mondes, « Du rôle social de l'officier dans le service militaire universel », dans lequel il faisait connaître sa conception humaniste de l'armée, eut un grand retentissement et influença toute une génération d'officiers. Il développa ces thèmes dans un ouvrage, Le rôle social de l'armée (1900), et publia également Dans le sud de Madagascar, pénétration militaire, situation politique et économique (1903), le fruit de son expérience coloniale.
Hubert Lyautey n'était pas encore maréchal de France quand il fut élu à l'Académie française, le 31 octobre 1912, au fauteuil d'Henry Houssaye par 27 voix. Il ne fut reçu qu'après la guerre, le 8 juillet 1920, par Mgr Duchesne.
Mort en France, le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli à Rabat. En 1961, sa dépouille devait être ramenée en France pour être déposée aux Invalides.
envoi possible en lettre 6 euros ou colissimo 8,50 euros
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